Article initialement publié sur egora.fr
Le ton est donné : "On veut aller vite et fort, être efficaces pour ne pas faire durer le plaisir comme l'Assurance maladie sait le faire", a déclaré le directeur général de la Cnam, Thomas Fatôme, à l'issue d'une première réunion avec les syndicats de médecins libéraux, ce mercredi 23 juin. Suspendues en décembre dernier à l'approche des élections aux URPS, les négociations pour l'avenant 9 ont pu reprendre dans un climat plus serein, avec de nouvelles têtes autour de la table : le syndicat Avenir Spé présidé par le Dr Patrick Gasser, uni au Bloc, et l'UFML du Dr Jérôme Marty, jugé représentatif aussi bien dans le collège des généralistes que dans celui des autres spécialistes, ont rejoint la CSMF, la FMF, le SML et MG France.
Un calendrier a été fixé : il s'agit de signer au plus tard le 30 juillet. Clause des six mois oblige, il s'agit de permettre une application des décisions prises dès début 2022. Mais aussi de boucler le dossier avant l'automne, période rendue "incertaine" par l'imminence de l'élection présidentielle.
Par conséquent, l'avenant sera "resserré sur quelques mesures simples et lisibles", avec des objectifs inchangés par rapport à décembre dernier, rappelés par Thomas Fatôme : favoriser l'autonomie des personnes âgées "notamment en revalorisant la visite à domicile", renforcer le recours aux spécialistes en boostant les rémunérations de certaines spécialités cliniques "en perte d'attractivité" ("psychiatrie et pédiatrie pour ne pas les citer"), définir un nouveau cadre pour la télémédecine à l'aune de son usage massif durant la crise sanitaire, inciter à l'utilisation des nouveaux outils numériques en santé (mon espace santé, e-prescription, carte vitale dématérialisée…), améliorer la prise en charge des patients handicapés et des enfants relevant de l'aide sociale à l'enfance et, enfin, "fixer un cadre national sur l'intervention des médecins libéraux dans le cadre des soins non programmés et du SAS" (service d'accès aux soins).