La Haute Autorité de santé (HAS) est en faveur d'un élargissement des compétences en matière de vaccination des infirmières, des pharmaciens et des sages-femmes. Et recommande que "les infirmières, pharmaciens et sages-femmes soient autorisés à prescrire et administrer les vaccins non vivants inscrits au calendrier vaccinal aux personnes âgées de 16 ans et plus, à l’exception des personnes immunodéprimées dont les schémas vaccinaux peuvent être différents", soit les "Diphtérie-Tétanos-Coqueluche-Poliomyélite ; Papillomavirus humains / Pneumocoque ; Hépatite B ; hépatite A ; Méningocoques A, C, W, Y et la grippe". Mais prévient la HAS, "ne sont pas concernés les vaccins contre le méningocoque B et la rage, qui sont relatifs à des situations particulières et rares".

Elle pose deux conditions à cet élargissement des compétences : "s’assurer en préalable que ces professionnels aient suivi une formation, et si possible une formation interdisciplinaire ; et renforcer et améliorer la traçabilité de la vaccination par la mise en place d’un carnet de vaccination électronique utilisé par tous".

Cet avis favorable ne concerne pas les personnes immunodéprimées, "dont les schémas vaccinaux peuvent être spécifiques et complexes", ni les enfants et adolescents de moins de 16 ans, qui feront "l'objet d'un travail spécifique".

Sous réserve de l'accord des pouvoirs publics, il faudra encore attendre des mois pour que cette réforme entre en vigueur, le temps que chaque profession en négocie les détails et les tarifs avec l'Assurance maladie, précise l'AF, notant que les premières injections pourraient avoir lieu en officine cet été, les pharmaciens devant conclure en février une nouvelle convention avec la Sécu.

(avec AFP)

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