Au regard de l’évolution du métier et des compétences acquises au cours des trente dernières années, la FFMKR a échangé sur l'intitulé de la fonction de "masseur-kinésithérapeute", rappelant que le terme a vu le jour en 1946, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, car il fallait "réparer les gens abîmés", explique Sébastien Guérard, son président, contacté par Concours pluripro. Une profession née de la fusion des gymnastes médicaux et des hydrobalnéothérapeutes, en s’inspirant du mot grec "kinesis" signifiant "le mouvement". "Ce qui ressort du cadre général, c’est que le préfixe 'masseur' est aujourd’hui réducteur, voire péjoratif, au regard de ce qu’est devenu le métier", explique-t-il. Il est vrai que jusqu’au début des années 2000, notre profession avait le monopole du massage. Mais ce n’est plus le cas aujourd'hui. De même, à l’époque, nous étions des 'exécutants techniques' de la prescription médicale du médecin..."
A la dénomination "masseur-kinésithérapeute", 77% des répondants préfèrent celle de "kinesithérapeute" tandis que 48% se reconnaissent dans l'intitulé de "physiothérapeute". "Si cette dernière proposition correspond à la dénomination internationale, il faut néanmoins prendre en compte notre visibilité vis-à-vis des tutelles, des usagers et des professionnels de santé. Car le mot 'kinésithérapeute' parle clairement à tout le monde, pointe Sébastien Guérard. Pour ce qui est de la reconnaissance internationale, rappelons que sur notre carte professionnelle ordinale, la notion de physiothérapeute figure sous celle de masseur-kinésithérapeute. Peut-être pourrait-on continuer à associer les deux mots pour un changement progressif ? Bien évidemment, la FFMKR n’entamera aucune démarche dans un sens ou dans l’autre tant que ses adhérents n’auront pas été sondés. Nous envisageons un référendum."
Un combat en parallèle de celui que mène la FFMKR - avec la Fédérations française des praticiens en santé (FFPS) - pour la disparition de la terminologie d'"auxiliaires médicaux" qui introduit "une sorte de hiérarchisation" au même titre que celui de "masseur-kinésithérapeute" qui est "très très loin de ce qu'est devenu un kiné aujourd'hui, un ingénieur en santé, diplômé bac + 5, capable de poser un diagnostic...", précise Sébastien Guérard.