“Le métier d’infirmier doit être mieux reconnu”, expose Frédéric Valletoux, ministre délégué à la Santé, dans une interview à La Tribune Dimanche publiée le 14 avril, disant avoir “pleinement conscience du malaise de la profession”.

“Aujourd’hui, il est simplement défini par un ensemble de tâches listées dans un décret qui date de vingt ans, poursuit-il. C’est une approche totalement obsolète et déconnectée. C’est pourquoi je souhaite faire évoluer la loi.” Une évolution, fait-il savoir sur X, pour “élargir & clarifier les compétences des 640 000 infirmières & infirmiers”. “Faire plus confiance aux soignants pour mieux coordonner les soins est une priorité”, écrit-il encore.

 

 

“Élargir” et “clarifier” les compétences des infirmiers

Cette évolution de la loi viserait à “élargir” et “clarifier les compétences des infirmiers”, “créer la consultation en soins infirmiers” et ouvrir à ces paramédicaux “un droit à certaines prescriptions”, détaille-t-il dans l’interview à l’hebdomadaire.

Le ministre annonce aussi vouloir “donner du contenu au statut infirmier référent voté l’an dernier”, qui est “une avancée importante dans la reconnaissance du métier”. Ou encore, évoquant une incompréhension, parfois, des méthodes de contrôle de l’Assurance maladie, il entend mettre en place un groupe de travail, pour “clarifier les choses et apaiser la situation par le dialogue” entre les infirmiers et la Caisse.

Interrogé sur le financement de ces nouvelles missions infirmières, le ministre répond : “Faisons les choses dans l’ordre. Quand nous aurons défini le champ des compétences nouvelles, une négociation pourra s’ouvrir avec l’Assurance maladie afin de fixer les modalités financières.” Le politique avance un horizon : “Avant la fin de l’année.”


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