En Chiffres
Mode d'exercice, collaboration avec les médecins, thématiques abordées avec les patients... Avecsanté Nouvelle-Aquitaine a révélé, fin février, les résultats d'une enquête flash menée sur l'exercice des infirmières Asalée au sein des équipes de soins coordonnées de la région.
Trois médecins traitants seraient nécessaires pour permettre un travail à temps plein d'une infirmière Asalée en maison de santé. Alors que des tensions sur la fin du financement des loyers Asalée se font largement ressentir, Avecsanté Nouvelle-Aquitaine a lancé une enquête sur les missions des infirmières Asalée en MSP. Un questionnaire conduit entre le 26 janvier et le 7 février 2024 et qui analyse les réponses de 29 structures de la région*. Premier constat : 100% coordinateurs qui y ont répondu disposent d'au moins une infirmière Asalée dans leur organisation.
Le temps de travail moyen de l’activité Asalée au sein d’une MSP - qu'importe le nombre d'infirmières engagées - s'élève à 29,7 heures par semaine.Un chiffre qui peut sembler faible mais la fédération régionale précise qu'il y a "des disparités importantes, notamment lorsque plusieurs infirmières exercent au sein d'une même MSP". Cet écart peut ainsi aller de 7h à 120h par semaine par MSP.
Sur les 104 médecins interrogés dans le cadre de l'enquête, entre 2 et 8 travaillent avec une infirmière Asalée au sein de leur MSP. Grâce à cette collaboration, chaque médecin assure en moyenne un temps de travail "légèrement inférieur" à un tiers temps sur chaque MSP.
Si le dispositif Asalée existe depuis 2004, il n'est actif dans certaines régions que depuis 2012,ce qui peut expliquer la forte disparité en matière d’ancienneté des Asalée en MSP, la moyenne étant de 3,3 ans d'ancienneté, révèle l'enquête.
En Nouvelle Aquitaine, trois MSP comptent une Asalée en plus d'une IPA, et en moyenne ce sont 58 patients, par mois et par MSP, qui sont suivis dans le cadre de ce protocole.
Parmi les différentes thématiques abordées avec leurs patients, les actions de prévention primaire sont les plus courantes avec 93%. Viennent ensuite le diabète (89%), les addictions (86%), les bilans du système cardiovasculaire (72%), et enfin le dépistage, suivi ou ateliers sur les troubles cognitifs (52%). Chiffre étonnant en revanche : seuls 24% des répondants notent que la réalisation du test au mono-filament fait partie de leurs activités principales.
Contactée par Concours pluripro, Avecsanté Nouvelle-Aquitaine explique, à la suite de cette enquête, que la "quasi-exclusivité" du lien médecin-infirmière Asalée entraîne parfois "une carence de coordination pluriprofessionnelle avec d’autre membres de l’équipe tels que les pédicures-podologues, les diététiciens ou psychologues".
