"Après la pandémie, tout le monde est sorti plein d’euphorie. C’était joie, bonheur et liberté. À l’échelle nationale, on a constaté une flambée des ITS, avec des dépistages un peu tardifs" se souvient Laetitia Carlier, infirmière libérale et membre de la CPTS du Bergeracois. Il y a un an, avec un groupe de travail sur les IST, ils commencent à réfléchir à des actions de prévention. C’est ainsi qu’est né ce quiz, à destination des jeunes. Outre ce contexte de fin de pandémie, le quiz fait aussi écho à la promotion pour la vaccination du papillomavirus, même si la CPTS du Bergeracois s’est axé de façon plus globale sur les ITS dans leur ensemble. "Il y a un an, quand on a commencé on ne savait pas qu’on serait autant dans l’air du temps aujourd’hui." 
La campagne est sortie juste avant l’été, "et on fera de l’aller vers des piqûres de rappel en septembre et octobre" ajoute-t-elle. Ce quiz sera également régulièrement mis à jour. "Ce sont des sujets qui bougent tout le temps, explique-t-elle, les préservatifs peuvent être gratuits ou sur prescription, les dépistages aussi dans les labos, etc… ". Avec un site internent qui fait peau neuve, la CPTS va également y glisser toutes les informations utiles aux jeunes, notamment les centres de dépistage.

 

 

En tant qu’infirmière, Laetitia Carlier fait partie du groupe de travail qui a élaboré ce quiz. À ses côtés, une équipe pluripro : un médecin généraliste, un médecin biologiste, un kiné, une pharmacienne et une seconde infirmière. "On fait appel à toute sorte de professionnel. Pour le thème des IST, les pharmaciens par exemple, ils sont souvent des [personnes] ressources, ils voient des jeunes qui viennent pour poser des questions ou qui viennent pour des préservatifs. Les kinés sont aussi souvent en contact avec les jeunes. Les médecins biologistes voient les dépistages tardifs et ont des chiffres. Ils sont très au courant de la contamination, car c’est leur cœur de métier. Les généralistes ont des infos à donner et reçoivent beaucoup de population. Nous, infirmières, on voulait aussi travailler là-dessus. C’est ça, la philosophie de la CPTS. On n’a pas toute la même vision des choses, non seulement on est pluripro mais en plus, on a des âges différents." 
La CPTS a également collaboré avec des acteurs extérieurs. "On a travaillé avec une des salariées de la plateforme territoriale d’appui, une ancienne du réseau VIH. Ça nous permet de rebondir. Maintenant, on a plein de chose à faire avec ce groupe de travail."

 

Une campagne à partager

Pour toucher au mieux la population cible, la CPTS s’est adaptée. "L’idée est que ce soit très simple, très évident, peu importe ce que vous répondez". Pour cibler les jeunes, le groupe de travail de la CPTS a également mis en ligne une vidéo sur Tiktok qui touchera, elle l'espère, les jeunes de leur territoire et pas seulement. Cette campagne a aussi vocation à s’étendre autant que faire se peut, "vers l’infini et au-delà", s’amuse l’infirmière qui invite l’ensemble des professionnels à le partager.

Ces derniers temps, la CPTS met les bouchées doubles sur la prévention. Les 12 et 13 mai derniers, elle organisait son premier "village prévention" : deux jours de conférences, d’ateliers et d’informations en tous genres, dédiés à la prévention, avec "une cinquantaine de partenaires" se félicite Laetitia Carlier.
 

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