Leur "coup de gueule" date de mai 2023. La CPTS Pays de Redon et la CPTS du Bas-Chablais, implantées à deux extrémités du territoire national (Ille-et-Vilaine et Haute-Savoie) publiaient dans nos colonnes une tribune dénonçant leurs difficultés à coopérer de manière fluide avec les services d’accès aux soins (SAS) pour gérer la prise en charge des soins non programmés. En cause, notamment, des difficultés pour s’adapter aux procédures des différents SAS dont relèvent certaines CPTS à cheval sur plusieurs départements, ou encore des obstacles au paiement des cotations spécifiques prévues pour la prise en charge des soins non-programmés. Deux ans plus tard, la situation a peu évolué… Mais cela ne veut pas dire qu’ailleurs, la coopération ne peut pas être fructueuse. Bien au contraire.
"Le problème chez nous vient, en grande partie, du fait que nous sommes à la jonction entre trois départements et deux régions", analyse Antoine Moutel, cosignataire de la tribune de 2023, médecin généraliste à Redon (Ille-et-Vilaine) et ancien président de la CPTS du Pays de Redon dont il siège toujours au conseil d’administration. Car en plus du SAS de l’Ille-et-Vilaine, la CPTS a également comme interlocuteur les SAS de la Loire-Atlantique et du Morbihan. "Nous avons un dispositif intéressant en termes de soins non programmés, mais nous avons parfois du mal à nous faire reconnaître comme effecteurs de la régulation", déplore-t-il.