Un billet de Florence Ambrosino, ancienne membre du Copil du Gic-Répasi. 

L’arrivée, dans une équipe, d’une nouvelle personne disposant de missions dont les contours ne sont pas encore clairement définis doit être réfléchie. Il est indispensable de bien définir les besoins en termes de suivi de patientèle, du nombre de médecins favorables à une délégation d’une partie de leur activité, du nombre estimé de patients suivis par l’IPA…

Il faut aussi penser à la logistique : les locaux disponibles, le secrétariat, le système d’information partagé, la salle de réunion… Comment va-t-on accueillir ce nouvel acteur du parcours ? Comment se positionner en complémentarité et non en concurrence ? Va-t-on recruter une personne externe ou faire monter en compétences un membre de l’équipe (infirmière libérale ou Asalée) ? Toute l’équipe y est-elle favorable ? Est-on bien au clair avec les compétences et les glissements de tâches possibles ? L’IPA pourra-t-elle exercer du leadership ? Il faut aussi formaliser certains processus : si chacun est partie prenante dans l’élaboration du protocole d’organisation (qui définit les règles de fonctionnement et les responsabilités), il faudra définir qui rédige ce protocole, qui le valide et quelle est sa valeur légale. Et s’interroger : sera-t-il opposable en cas de problème ?

Une nouvelle organisation est toujours un défi. Chacun doit être capable d’appréhender cette nouvelle forme de coopération comme une approche populationnelle en réponse à des besoins non couverts et non comme une amputation de son propre champ d’exercice. L’IPA pourra aider à fluidifier les parcours sur un mode de collaboration avec l’équipe. Mais il est indispensable d’exercer une petite action de pédagogie pour aider chacun à trouver sa place en toute sérénité.

*Son ouvrage Le Guide de l’infirmière en pratique avancée (publié aux éditions Vuibert) sortira en octobre 2019.

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