Dans tous les cas, une des préoccupations lancinantes des initiateurs de ces réseaux était la recherche des financements leur permettant de pérenniser leurs activités, d'une année sur l'autre (quelquefois d'un trimestre sur l'autre). De leur côté, les pouvoirs publics étaient soucieux de donner un cadre réglementaire à ces initiatives du terrain, ce qui allait finir par arriver au tournant du siècle.
Dans les deux décennies qui ont suivi, les dispositifs de coordination se sont multipliés en regard d'une demande épidémiologique et organisationnelle qui ne se démentait pas. Sont ainsi apparus les Maia, les Clic, les PTA, les CTA... alors qu'à une autre échelle les MSP, puis à partir de 2020 les CPTS, prospéraient. Finalement, après 2022, les dispositifs d'appui à la coordination (DAC), reconversion ultime des réseaux de soins initiaux, ont été institués afin de fédérer l'ensemble des dispositifs de coordination...
Au terme de ce long cheminement, on peut espérer que, pour les patients qui en ont le plus besoin, les parcours soient les plus harmonieux possible et sans rupture, afin qu'ils reçoivent le juste soin, au bon moment et par le bon professionnel.
On peut aussi se demander s'il n'aurait pas mieux valu, voilà une trentaine d'années, que l'ensemble des responsables professionnels, politiques et institutionnels privilégient clairement l'exercice coordonné et pluriprofessionnel, y compris en engageant une diversification des modes de rémunération.