Le moins qu’on puisse dire, c’est que la situation inquiète Jacques Lalevée, un ancien mineur habitant à Potigny (Calvados) qui ne trouve plus de médecin généraliste dans son secteur. Un centre de santé Filieris, geré par la Carmi (Caisse régionale des mines), est implanté dans la commune, mais il n’y a plus de médecin généraliste permanent. "Le centre fonctionnait avec un médecin généraliste, qui ne parvenait plus à absorber toute l’activité, retrace Patricia Ribaucourt, directrice de la Carmi Nord. Cet été, nous avons lancé la procédure pour recruter un deuxième médecin." Une infirmière et une secrétaire complètent l’équipe de cette petite structure.
En automne, le recrutement du deuxième praticien est loin d’avoir abouti quand la personne déjà en poste doit faire face à un problème de santé. "Il n’y avait donc plus de médecin du tout dans le centre", explique la directrice régionale. Des remplaçants ont pu être recrutés, mais sur des périodes courtes, ou en pointillés : cette présence n’est pas suffisante pour assurer la continuité des soins. En parallèle, l’offre pour le second poste n’attire pas plus de candidats.