Le moins qu’on puisse dire, c’est que la situation inquiète Jacques Lalevée, un ancien mineur habitant à Potigny (Calvados) qui ne trouve plus de médecin généraliste dans son secteur. Un centre de santé Filieris, geré par la Carmi (Caisse régionale des mines), est implanté dans la commune, mais il n’y a plus de médecin généraliste permanent. "Le centre fonctionnait avec un médecin généraliste, qui ne parvenait plus à absorber toute l’activité, retrace Patricia Ribaucourt, directrice de la Carmi Nord. Cet été, nous avons lancé la procédure pour recruter un deuxième médecin." Une infirmière et une secrétaire complètent l’équipe de cette petite structure.

En automne, le recrutement du deuxième praticien est loin d’avoir abouti quand la personne déjà en poste doit faire face à un problème de santé. "Il n’y avait donc plus de médecin du tout dans le centre", explique la directrice régionale. Des remplaçants ont pu être recrutés, mais sur des périodes courtes, ou en pointillés : cette présence n’est pas suffisante pour assurer la continuité des soins. En parallèle, l’offre pour le second poste n’attire pas plus de candidats.

Inquiétude et mécontentement

Cette difficulté d’accès aux soins a mobilisé les élus locaux et les patients du cabinet, qui ont manifesté leur inquiétude à plusieurs reprises. "Je comprends parfaitement leur préoccupation. Mais je ne peux forcer personne à venir travailler pour nous… ", se désole Patricia Ribaucourt. Face à cette situation, Jacques Lalevée a décidé d’adresser un courrier à Olivier Véran, comme le rapporte le journal Ouest-France. "Le fonctionnement chaotique de notre centre de santé procure inquiétude, mécontentement et grogne, écrit-il notamment au ministre. Parmi les 1 500 patients du centre de santé minier, il y a toujours des mineurs retraités atteints de maladies professionnelles (silicose, sidérose, BPCO – empoussiérage, amiante), dont le suivi médical est indispensable."

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