"Augmentation de la mortalité infantile de 7% entre 2012 et 2019, hausse de la sédentarité, du surpoids, de l’obésité, prévalence toujours plus élevée du tabagisme et d’autres conduites à risque, faiblesse du taux de dépistage des cancers… Autant d’exemples criants du désengagement de l’État en matière de santé publique, et de ces conséquences de plus en plus lourdes pour la population". Pour ouvrir le 61e congrès national des centres de santé, qui avait pour thème "Enfin, la santé publique !", Frédéric Villebrun, président de l'Union syndicale des médecins de centres de santé (USMCS), a frappé fort, estimant qu'"il faut donner les moyens à la santé publique afin de garantir la santé de chacune et de chacun et de garantir une meilleure efficience à notre système de santé". Son discours a permis de tracer les grandes lignes du programme de ces deux journées d’échanges entre professionnels.
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S’il s’est dit plutôt satisfait des annonces de François Braun, ministre de la Santé et de la Prévention, concernant les actions de prévention, dont celle des consultations aux âges clés de la vie, il ne s’agit pas encore, a-t-il dit, d’un véritable plan de santé publique. "Quid des investissements dans les structures de prévention, de la saturation des centres de PMI et des centres de santé sexuelle ? Il devient urgent de réunir tous les acteurs de la santé, professionnels et institutions, pour construire ensemble un plan ambitieux pour la santé publique et d’inscrire de ce fait directement un budget spécifique au prochain PLFSS", a ajouté le médecin généraliste.