Article publié dans Concours pluripro, septembre 2023
 

La place des "nouveaux métiers" dans les centres de santé n'est pas encore totalement acquise. Si un certain nombre d'entre eux s'ouvrent aux métiers du secteur social, et si d'autres accordent une place aux assistants médicaux, les infirmières en pratique avancée (IPA), par exemple, peinent à se faire une place. En cause ? Les modalités de formation et leur rémunération forfaitaire peu adaptée à un exercice en ville, comme l'a rappelée la Cour des comptes dans son audit flash rendu public début juillet. L'absence de grille indiciaire dédiée au sein de la fonction publique territoriale est aussi limitante. Même constat pour les infirmières Asalée, dont le modèle économique est davantage adapté à un exercice aux côtés des médecins libéraux.

En revanche, les coordinateurs sont de plus en plus présents au sein des centres de santé. La formation Pacte, dispensée par l'EHESP, propose d'ailleurs un axe dédié aux coordinateurs de centres de santé. Des enseignements sont communs à ceux exerçant dans les maisons de santé ou les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS). Cependant, "l'axe sur la gestion des centres de santé leur est propre, indique Michel Rotily, l'un des formateurs-relais pour la région Paca. Contrairement aux coordinateurs des MSP et CPTS, ceux des centres de santé doivent, dans le cadre de leur fonction, connaître les différences de fonctionnement entre les centres associatifs, mutualistes, municipaux ou encore hospitaliers. Leur profil de gestionnaire est plus prégnant."

Au sein de ces structures, le coordinateur se place à l'interface entre la direction financière et l'équipe de soins afin de prendre part à la gestion et au respect du budget. Il intervient aussi dans la rédaction du projet de santé, la démarche qualité, le parcours de soins des patients, ses autres missions étant identiques à celles des coordinateurs des MSP et CPTS. "Cette formation leur apporte une réelle montée en compétences, une reconnaissance et, surtout, elle crée une dynamique collective au sein du territoire, soutient Michel Rotily. Les travaux de groupe permettent des partages d'expériences et d'expertises, des débats, ce qui plaît particulièrement aux professionnels en formation."

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