Article publié sur egora.fr

C’est l’histoire d’un maire qui voulait éviter à tout prix éviter "les trous dans la raquette ". Il y a près de cinq ans, voyant l’unique généraliste libéral de sa commune approcher de la retraite à grands pas, le maire d’Amblainville, Joël Vasquez, s’est inquiété de voir ses 1 800 administrés bientôt dépourvus de médecin traitant. Petites annonces – relayées dans les facultés, incitations financières, aides… L’élu DVG, qui en est à son quatrième mandat, a tout tenté pour attirer un praticien dans sa ville. Mais "cela n’a rien donné", se rappelle-t-il.

"On a eu des propositions de médecins africain ou roumain, mais l’un ne pouvait pas exercer en France [avec son diplôme] et l’autre demandait une enveloppe 15 000 € pour s’installer. On n’était pas très d’accord, cela me semblait compliqué", explique le maire, qui s’est lancé à la recherche d’une solution pérenne. Une situation d’autant plus pressante qu’une dizaine de médecins des communes alentour ont, eux aussi, l’âge de partir à la retraite et pourraient faire valoir leur droit à tout moment. 

C’est en discutant avec son fils, médecin généraliste âgé de 38 ans, qu’il a envisagé le salariat comme une issue favorable à cette impossibilité mathématique qui se profilait. Une solution qui permettrait à Amblainville de ne pas devenir à son tour un désert médical. "Il m’a dit que, pour ses jeunes confrères et lui, le salariat était vraisemblablement l’avenir, que les médecins ne faisaient pas dix ans d’études pour remplir des papiers et que la gestion du cabinet leur prenait énormément de temps, au détriment de la médecine."

Une solution pour permettre à Amblainville de ne pas devenir à son tour un désert médical
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