Cette année-là, seuls 39 % des salariés du privé ont signalé avoir bénéficié d'une consultation avec un médecin du travail ou un infirmier au cours des douze mois précédents, contre 70 % en 2005 et 51% en 2013, selon le service statistique du ministère (Dares).
Sur les deux années précédant l'étude,  72 % des salariés interrogés ont déclaré avoir eu une visite de suivi, contre 87 % en 2005.
Le pourcentage chute à 63% au sein de la population des employés (-16 points par rapport à 2005), mais le décrochage relatif est encore plus fort (-17 points, de 91% en 2005 à 74% en 2019) au sein des professions intermédiaires.
La fréquence du suivi des salariés par les services de santé au travail augmente avec la taille de l'entreprise: ceux qui travaillent dans des structures de moins de 10 personnes sont 67 % à affirmer avoir bénéficié d'une visite au cours des deux années précédentes, dix points de moins que les salariés d'entreprises de 500 personnes ou plus.
La fréquence des consultations varie également en fonction du type de contraintes auxquelles sont exposés les salariés.
Près de neuf travailleurs de nuit sur dix (88 %) ont ainsi bénéficié d'une visite au cours des deux années précédant l'étude, un taux qui tombe à 70 % pour les salariés qui portent des charges lourdes.
Les salariés reconnus comme handicapés ou victimes d'un accident du travail continuent à bénéficier d'un suivi nettement plus fréquent que la moyenne des salariés.


Les données ont été recueillies par la Dares entre octobre 2018 et mai 2019, dans le cadre de l'enquête Conditions de travail 2019, auprès de 27 864 personnes âgées de 15 ans ou plus. L'étude Conditions de travail 2019 a été réalisée par les enquêteurs de l'Insee, munis d'ordinateurs portables, au domicile des enquêtés.

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