Article publié dans Concours pluripro, juin 2022

À la suite de la maintenance d’une ligne de production dans un laboratoire pharmaceutique, une opératrice a présenté, en fin de poste, des céphalées et une irritation de la gorge et, le jour suivant, des nausées et des vomissements. Une vérification des aspirations de la machine de conditionnement de comprimés sur laquelle travaillait la salariée a montré qu’une des aspirations n’avait pas été rebranchée. La conditionneuse est implantée dans un local aveugle, équipé d’une ventilation mécanique contrôlée (VMC) et d’aspirations localisées reliées à un aspirateur situé dans un local attenant.

Les comprimés, non fabriqués sur place, se composent de trois principes actifs : acide acétylsalicylique, caféine et phosphate de codéine, et d’excipients. Les comprimés non pelliculés sont générateurs de poussières. La symptomatologie présentée par l’opératrice est à rapprocher d’une exposition forte à l’acide acétylsalicylique (céphalées) et à la codéine (nausées et vomissements).

 

Procédés de travail

Le conditionnement des comprimés nécessite plusieurs phases automatisées et une phase manuelle initiale. Les comprimés livrés en vrac dans des sacs, eux-mêmes contenus dans des petits cartons, sont déversés par l’opérateur dans une trémie. Ils sont acheminés via un tamis ascendant jusqu’à un carrousel à l’extrémité duquel se trouvent les tubes vides. Une fois remplis, les tubes sont dirigés vers un second carrousel où ils sont bouchés. Puis ils sont étiquetés et mis en boîtes individuelles avec notices. Ces boîtes individuelles sont ensuite mises en lots. L’ensemble du process est automatisé, à l’exclusion de l’alimentation de la machine, qui se fait par opérateur.

Chaque lot de 56 sacs de comprimés est traité en trois jours et demi, ce qui représente 2 000 tubes à l’heure, 17 000 tubes par jour ou encore 300 000 comprimés par jour. Dix pour cent des lots sont défectueux.

Le tri et la récupération des tubes et comprimés défectueux sont assurés par la machine en deux points : derrière le premier carrousel pour les comprimés défectueux, rejetés dans un petit container placé à l’arrière de la machine, et sous le second carrousel pour les tubes défectueux via un toboggan placé à la sortie du carrousel, sous lequel se trouve une poubelle. Les tubes défectueux sont ensuite traités manuellement par l’opérateur.

 

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