Le plan national de renforcement de l’accès territorial aux soins, présenté par Agnès Buzyn en 2019 prévoyait de "Créer des postes 'd’assistants partagés' entre la ville et l’hôpital". Concrètement, il était question de permettre à tous les jeunes médecins diplômés un exercice partagé entre une structure hospitalière et une structure ambulatoire en zone sous-dense. La région Centre-Val de Loire s’est rapidement lancée dans cette expérimentation. Au centre municipal de santé de Montrichard Val de Cher (Loir-et-Cher), deux assistants partagés, un dermatologue et une rhumatologue, qui assurent des permanences depuis mai 2020, terminent leur contrat de deux ans.

 

Se former en dehors de l'hôpital

La CPTS Asclepios, le CHU de Tours et l’ARS ont travaillé ensemble pour accueillir ces assistants spécialistes en ambulatoire. Il a d’abord fallu convaincre les services hospitaliers de détacher des jeunes médecins de leur service puis "c’est à l’échelle de la CPTS que l’on a déterminé les lieux potentiels où ils pourraient exercer, explique le Dr Alice Perrain, médecin généraliste à la MSP de La-Croix-en-Touraine (Indre-et-Loire), élue de l’URPS ML Centre et présidente de la CPTS Asclepios. Le choix s’est porté sur le CMS de Montrichard, dont une partie des soignants sont salariés et l’autre partie exerce en libéral". La ville de Montrichard – 3 900 habitants - est située à 40km de de Tours. Nombre des habitants ne sont pas en capacité de faire le déplacement pour une consultation de spécialiste au CHU. "L’intérêt de recevoir ces deux praticiens dans les locaux du CMS, c’est non seulement offrir des soins de proximité à nos patients, mais surtout de donner envie à ces médecins de s’installer en ambulatoire", précise la présidente. Pour les jeunes médecins, cette expérience permet de se former en dehors de l’établissement hospitalier où ils exercent uniquement en second recours.

RETOUR HAUT DE PAGE