En 2019, plus de 1,6 million de personnes ont donné leur sang, pour un total de près de 3 millions de dons*. Ces chiffres permettent à la France de maintenir une autosuffisance en produits sanguins. Une situation héritée d’une tradition française, et du travail de médecins pour faire rimer don et solidarité.

À ses débuts, le don du sang était indemnisé. Mais en 1949, le Dr Arnault Tzanck, dermatologue français et pionnier de la transfusion, crée la Fédération française du don de sang bénévole (FFDSB), convaincu que cet acte devait relever de la générosité et de la solidarité. Il en a, avec d’autres, codifié le socle éthique, pour créer la loi Aujaleu du 21 juillet 1952 sur l’éthique transfusionnelle, qui garantit certaines valeurs : le bénévolat, le volontariat, l’anonymat et l’interdiction de profit sur les produits du sang. « Ce modèle est encore une référence aujourd’hui, et a servi de socle pour de nombreux pays », souligne Jacques Allegra, vice-président de la FFDSB.

La Fédération s’est développée et, après plus de soixante-dix ans, fonctionne toujours pour garantir ses valeurs d’origine. Elle rassemble aujourd’hui 2 850 associations et plus de 750 000 adhérents, qui travaillent localement pour informer et promouvoir le don de sang.

Garant des valeurs

Elles sont regroupées en unions départementales, qui constituent elles-mêmes des comités régionaux. À leurs niveaux respectifs, ces structures représentent la constellation d’associations auprès des pouvoirs publics, et assurent la promotion et la coordination avec l’Établissement français du sang, unique opérateur du prélèvement sanguin.

« Notre premier combat, c’est de permettre aux malades d’avoir accès à tout moment aux produits sanguins dont ils ont besoin, explique Jacques Allegra. En parallèle, nous défendons l’éthique transfusionnelle, et le respect du donneur. » En France, reconnaît-il, cet aspect ne pose plus vraiment de problème aujourd’hui. « Nous sommes néanmoins vigilants sur le plasma utilisé comme matière première pour l’industrie pharmaceutique, qui est le seul approvisionnement sur lequel nous ne sommes pas autosuffisants. Nous nous assurons qu’il respecte les donneurs et le principe éthique de bienfaisance. »

Pour agir, la FFDSB est également représentée dans les instances de la santé françaises (Direction générale de la santé, ANSM, etc.) et internationales. « Nous sommes acteurs dans à peu près toutes les structures », note son vice-président. Elle dispose également d’un agrément du ministère de l’Éducation nationale pour intervenir en milieu scolaire.

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