Article publié dans Concours pluripro, décembre 2021

Et si les objets connectés permettaient d’améliorer la gestion de la maladie et la qualité de vie des patients atteints de maladies chroniques ? C’est ce que veut démontrer une étude régionale qui vient d’être lancée dans la Meuse. Porté par le conseil départemental et ses partenaires historiques (Assurance maladie, agence régionale de santé, région Grand Est et CEA), e-Meuse Santé* introduit les technologies de e-santé comme leviers de soutien et de transformation des pratiques et organisations. Objectif : coordonner les parties prenantes pour construire des parcours de soins innovants et parfois alternatifs.

Jean-Claude Cornu
Dr Jean-Claude Cornu,
chef du service
pneumologie au CH de
Verdun Saint-Mihiel.

Parmi les premières concrétisations du consortium e-Meuse Santé, cette étude de télésurveillance de patients atteints de pathologies respiratoires chroniques doit permettre d’étudier l’évolution de la qualité de vie des patients, lors d’une prise en charge intégrée territoriale comprenant la mise à disposition d’objets connectés combinée à une éducation thérapeutique. "La combinaison de l’éducation thérapeutique et de la télésurveillance permet au patient de s’approprier la gestion de sa maladie en toute sécurité, avec à la clé une meilleure qualité de vie. Les premiers patients ont été inclus mi-septembre. L’objectif est d’atteindre les 400 patients. Cette expérimentation est la première de cette ampleur", rappelle le Dr Jean-Claude Cornu, chef du service pneumologie au CH de Verdun Saint-Mihiel.

 

Prise en charge intégrée

Dans cette étude, le patient bénéficie d’une prise en charge intégrée à domicile pendant six mois, avec mise à disposition d’objets connectés (balance, tensiomètre, actimètre et solution de télésurveillance mesurant la saturation en oxygène, la fréquence respiratoire et la fréquence cardiaque, la température cutanée et l’activité physique). L’intégration de ces objets connectés doit faciliter un accompagnement en éducation thérapeutique personnalisé dans le cadre d’un réseau de soins labellisé (Ador55) et une implication du patient dans le changement de ses habitudes de vie, en le rendant acteur de sa prise en charge.

L’étude va également vérifier si d’autres critères évoluent, tels que l’observance du traitement, l’activité physique, le poids, la variabilité de la pression artérielle moyenne, la variabilité de la saturation en oxygène, de la fréquence cardiaque et de la fréquence respiratoire pour les patients BPCO, la sévérité de la BPCO pour les patients concernés, la somnolence…

 

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