Article publié dans Concours pluripro, avril 2021.

Créé en 2003, le dossier médical partagé (DMP) est un carnet de santé numérique confidentiel, qui conserve, centralise et sécurise toutes les données de santé dites "statiques" : comptes-rendus hospitaliers et radiologiques, résultats d’analyses de biologie, antécédents et allergies, actes médicaux réalisés, médicaments prescrits et délivrés… Pourtant, son développement rapide, souhaité à l’époque par les autorités sanitaires, n’a pas eu lieu, pour de nombreuses raisons, dont la forte réticence des médecins de soins primaires qui ne voyaient pas l’utilité d’un tel dossier, qui serait le doublon du dossier médical professionnel qu’ils gèrent en tant que médecin traitant. Pour les pouvoirs publics, le DMP doit faciliter la coordination entre les soignants afin d’optimiser les traitements, en particulier chez les patients atteints de maladies chroniques, qui ont besoin de soins coordonnés par le médecin traitant, compte tenu du grand nombre de professionnels de santé qui interviennent dans le parcours de santé. On recense ainsi près de vingt professionnels médicaux et paramédicaux amenés à intervenir dans le parcours de soins d’un patient diabétique.

L’objectif des pouvoirs publics est de créer 40 millions de DMP d’ici à 2022-2023. Il est envisagé de rendre les données de santé plus « actives » afin qu’elles puissent être traitées par des algorithmes de l’intelligence artificielle. Et la loi "Ma santé 2022" prévoit l’ouverture automatique du DMP à compter de l’été 2021 sur une plateforme dédiée aux citoyens dans l’espace numérique en santé (ENS) et son alimentation par les professionnels de santé médicaux et paramédicaux.

Un gage de qualité qui réduit le risque d’erreurs ou d’accidents médicaux
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