Didier Ménard jubile. "Enfin, l’État français reconnaît le hors-soin visant à améliorer la santé comme une activité de soin à part entière !, exulte le médecin généraliste, qui œuvre depuis 2011 à La Place Santé, à Saint-Denis. Il a compris qu’en investissant dans la santé des personnes qui coûtent le plus cher à l’Assurance maladie, elle ferait des économies. C’est la vision que nous soutenons depuis près de quarante ans !" Son centre de santé, l’un des pionniers de la santé communautaire en France, fait partie des six structures préfiguratrices engagées depuis août 2021 dans l’expérimentation lancée par le ministère de la Santé et la délégation interministérielle à la Prévention et à la Lutte contre la pauvreté (DIPLP), qui vise à "sécuriser financièrement" les structures d’exercice coordonné participatives. Car la démarche communautaire qu’elles portent a fait ses preuves.

Née dans les années 1960, elle est définie en 1986 par la charte d’Ottawa pour la promotion de la santé, qui proclame qu’il ne suffit pas de soigner les personnes mais qu’il faut aussi s’intéresser à tout ce qui contribue à leur bien-être global : le travail, le logement, les loisirs… "Elle affirme surtout qu’on ne peut pas assurer la santé des gens sans qu’ils y participent, rappelle le Dr Marc Schoene, président d’honneur de l’Institut Renaudot, qui vise au renforcement des démarches communautaires. Plutôt que d’asséner aux patients des conseils, on estime qu’il vaut mieux créer des conditions favorables pour qu’ils soient acteurs de leur propre santé."

 

Enfin, l’État français reconnaît le hors-soin comme une activité de soin à part entière !
RETOUR HAUT DE PAGE