Dans son dernier rapport, le HCAAM propose des solutions urgentes à la crise actuelle de l’accès aux soins et au-delà, "une stratégie pour construire les soins de proximité de demain, capables de répondre aux défis de la santé publique, des pathologies chroniques, du grand âge, des inégalités de santé".
Le rapport est divisé en deux parties : "L'urgence" et "la cible à moyen et court terme".
Dans les solutions "urgentes, l'instance appelle à ce que l’ensemble des professionnels de santé soient mobilisés.
Il recommande d'abord de mettre en œuvre très rapidement, dans chaque département, une table de concertation départementale rassemblant les différents acteurs et devant définir, sur la base d’un diagnostic territorial, un plan d’action, dans le cadre des orientations et des outils définis notamment par les conventions nationales entre l’Assurance Maladie et les organisations syndicales. "On pourrait s’appuyer sur les conseils territoriaux de santé (CTS), dont les missions de démocratie sanitaire et d’organisation du système seraient renouvelées, et auxquels un rôle plus actif serait confié. Dans ce cadre départemental, les solutions doivent être trouvées pour chaque territoire de vie-santé, de manière pragmatique et en impliquant les acteurs locaux".
Pour aider les professionnels à s’organiser, le HCAAM recommande également de donner aux Communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) déjà constituées les plus matures une mission prioritaire, mission de crise sur l’accès aux soins, en leur allouant des ressources pour qu’elles puissent jouer leur rôle de manière efficace, selon des modalités dont les principes auront été adoptés collégialement dans le cadre de la concertation départementale.
Concernant l’accès aux soins non programmés ou urgents, il convient également d’organiser la responsabilité collective dans les territoires selon un principe de subsidiarité préservant les organisations locales déjà existantes. "Ce principe doit être affirmé dans le contexte de déploiement du SAS qui vise à apporter une réponse pour des besoins de soins urgents ou de soins non programmés sous 48h, lorsque le médecin traitant ou un médecin de proximité n’est pas disponible en première intention", peut-on lire.