Analyse
La lutte contre les déserts médicaux a alimenté, ces dernières années, bien des rapports, enquêtes de terrain et initiatives politiques. Aurélien Pradié, député de la 1ère circonscription du Lot, porte une proposition de loi afin de favoriser l’installation des médecins en zones sous-dotées.
Elle était surtout connue pour avoir vu naître Joachim Murat, ce fils d’aubergiste devenu maréchal d’Empire et roi de Naples. Mais Labastide-Murat, cette ancienne bastide située dans le parc naturel régional des Causses du Quercy (Lot) qui a pris le nom de Cœur de Causse dans le cadre d’une communauté de communes, s’est bâti une nouvelle notoriété grâce à son pôle de santé, qui doit beaucoup à Aurélien Pradié.
C’est en 2008, alors qu’il vient d’être élu conseiller général du canton, que le souhait d’un meilleur aménagement du territoire l’incite à explorer l’idée d’une maison médicale… d’autant que la zone n’est pas encore confrontée à des problèmes de désertification médicale. "Bien que dispersée, l’offre de soins est assez complète et cela marchait plutôt pas mal", se souvient l’élu.
Au départ, il s’agissait surtout de favoriser l’accessibilité en regroupant des professionnels de santé au sein d’un même bâtiment. Mais très vite, au gré des contacts, le projet change de dimension et de budget d’investissement : de 200 000 euros à plus de 2 millions d’euros. Il regroupe donc une trentaine de professionnels de santé, et propose une piscine pour les masseurs-kinésithérapeutes, une salle pour les soins de premier recours, un accueil de jour pour les patients Alzheimer, etc. De plus, de nouveaux médecins viendront bientôt s’y installer. Le succès est au rendez-vous. Et le 11 avril 2011, François Fillon, alors Premier ministre, labellisera le projet de pôle de santé de Labastide-Murat de "pôle d'excellence rurale".
