Territoire
Réunis lundi soir, une trentaine de professionnels de santé ont validé la création d’une association, pour mettre sur les rails une MSP, afin de répondre aux besoins de la population de la presqu’ile de Rhuys.
L’idée, évoquée à plusieurs reprises, sera bientôt concrétisée. Une association, visant à porter une maison de santé pluriprofessionnelle, sera créée à Sarzeau (Bretagne) et desservira toute la population de la presqu’ile de Rhuys, rapporte Ouest-France. C’est ce qui ressort de la première assemblée générale, réunissant une trentaine de professionnels de santé, qui s’est tenue lundi soir, à l’initiative de Christian Plotton, médecin généraliste et conseiller délégué en charge de la santé et de l’accessibilité à la mairie de Sarzeau (Morbihan), qui expliquait en mars dernier, lors de la fermeture du centre de vaccination, qu’il était "indispensable de mettre en place un parcours complet de soins coordonnés incluant les services hospitaliers. La commune doit être le facilitateur et le catalyseur pour assurer la création d’un tel projet et sa pérennisation", rapporte le journal régional.
S’appuyant sur une enquête démontrant l’intérêt d’une "grande majorité" des professionnels pour s’y investir, Christian Plotton estime que "la réflexion doit avoir lieu à l’échelle de la Presqu’île, dans le cadre d’un projet multisite impliquant tous les professionnels de santé, afin d’offrir un parcours de soins transversal adapté aux besoins et à la sociologie de la population de la Presqu’île. Cette perspective inclut ainsi les autres spécialistes, comme les psychologues ou les ostéopathes. À terme, elle pourrait aussi concerner les Ehpad et le secteur médicosocial".
S’il y a dix ans, "on disait que nous avions la meilleure santé du monde. Aujourd’hui, notre système de santé n’est plus adapté aux nouveaux besoins de la population, dont le vieillissement la conduit vers davantage de maladies chroniques", constate René Nivelet, médecin référent à l’ARS Bretagne, présent à cette assemblée générale.
Accompagnée par l’ARS, la MSP pourra s’appuyer également sur des fonds publics, notamment pour financer un poste de coordinateur et indemniser les temps de coordination entre les différents professionnels, explique Ouest France. Si René Nivelet rassure sur le délai d’instruction du dossier – "quelques mois" –, l’idée est de permettre aux professionnels de se recentrer sur leur cœur de métier, notamment avec la prise en charge des tâches administratives par le coordinateur.
"Est-ce qu’on y va ?", a demandé Christian Plotton. La réponse des professionnels de santé a été unanime. Ils ont aussi validé le fonctionnement de l’association avec un conseil d’administration réparti en différents collèges : trois médecins, trois infirmières, un pharmacien, deux kinésithérapeutes, deux autres professionnels de santé, un professionnel non-santé et un représentant de la commune. Le bureau, présidé par le Dr Benoît Dercourt, qui exerce à Saint-Gildas-de-Rhuys, dispose d’un premier mandat de douze mois, portant sur la définition et la mise en route des premiers chantiers.
En parallèle du travail de l’association, des discussions sur le modèle foncier pourraient déboucher, d’ici 2025, sur l’ouverture de ce pôle de santé "qui pourrait démarrer avec une dizaine de médecins généralistes, complétés par quelques spécialistes adaptés à la sociologie de la presqu’île de Rhuys", précise Ouest France.
