Article initialement publié sur egora.fr


Ils seront à la porte à partir du 4 septembre 2023. Quatre médecins généralistes de la maison médicale du Péan, située dans la commune d’Auvers-sur-Oise (Val-d’Oise) ont été avertis par la mairie de son intention de dénoncer la convention d’occupation des locaux qui la rattachait à la maison de santé. 

Dans les colonnes du Parisien, la maire justifie cette décision par les “mécontentements de la part de nombreux administrés, mais aussi d’autres villes du territoire, qui n’arrivent pas à avoir de rendez-vous ou bien de médecin référent”. “La municipalité s’est rapprochée des professionnels de santé de la maison médicale afin de faire un point sur l’offre de soins proposée qui ne correspond plus aux attentes”, expliquait encore l’élue Divers Droite, Isabelle Mézières fin avril, dans un communiqué. Ayant le sentiment d'être "convoqués" par la maire, les médecins dénoncent cette décision. “La municipalité prétend vouloir influer sur notre activité de médecine libérale en décidant du choix de notre patientèle, en nous imposant une quotité de travail, allant jusqu’à nous conseiller dans nos prises en charge médicales, l’organisation et le déroulé de nos consultations”, se sont-ils insurgés, considérant que le ton de la maire était menaçant et méprisant. 

Les médecins exercent dans la maison de santé depuis cinq ans, implantée dans une commune touchée de plein fouet par le problème de l’accès aux soins. Construite et financée par la mairie, ils l’occupent à titre gratuit et n’en paient que les charges. “Nous ne nous attendions pas à cela. On ne demandait rien, nous voulions juste continuer à travailler”, témoigne l’un deux auprès du Parisien. “Il n’est pas question que nous nous fassions dicter notre manière de pratiquer la médecine !”, proteste un autre. Ils ont décidé d’en partir “dès que possible”. 

La mairie assure, de son côté, que la maison médicale ne va pas fermer. Elle recherche désormais des médecins libéraux ou salariés. Elle songe également à investir dans une cabine de téléconsultation. 

[avec le Parisien

 

RETOUR HAUT DE PAGE