"Les négociations conventionnelles sont extrêmement attendues par la profession", précisent les 3 syndicats représentatifs des masseurs-kinésithérapeutes libéraux - Alizé Kiné, Fédération française des masseurs kinésithérapeutes rééducateurs (FFMKR) et Syndicat national des masseurs kinésithérapeutes rééducateurs (SNMKR) - dans un communiqué commun publié le 13 avril dernier. "Extrêmement attendues" car les représentants des 77 000 kinés libéraux attendaient "un signal fort" pour remplir dignement leurs missions auprès de leurs patients. Mais lors de 4e séance des négociations avec l’Assurance maladie le 13 avril, ils ont quitté la table, considérant que l'instance "n'a pas pris la mesure des enjeux de la profession qu’elle considère, à tort, comme un coût et non un investissement pour la santé publique".

Les trois syndicats rappellent que les masseurs-kinésithérapeutes sont confrontés à une dégradation du niveau de leurs revenus de 15% en dix ans, sous l’effet conjugué du gel des tarifs, de la hausse des coûts de la pratique, et plus récemment ,des pertes d’activités liées au premier confinement et aux mesures de désinfection liées au Covid-19. Ils sont, en outre, de plus en plus incités à investir dans des gros plateaux techniques "sans avoir de quoi les faire vivre" et, à l'heure de l'incitation à l'approche domiciliaire, "perdent de l'argent à chaque déplacement hors du cabinet".

"Les organisations représentatives se sont engagées dans cette négociation avec des propositions constructives et raisonnables - comme celle d'organiser le repérage et le diagnostic de la fragilité. Nous visons également une revalorisation des honoraires ainsi que l'amélioration de l’accès aux soins et de la santé publique au service des patients", précise Sébastien Guérard, président de la FFMKR. Ce dernier se dit particulièrement déçu de ne recevoir "aucune proposition sérieuse depuis trois mois et demi. On a l’impression de se faire balader. Nous savons qu’on se retrouve en plein entre-deux tours des présidentielles mais nous ne sommes pas responsables du calendrier !"
 

 

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