C’était une promesse de la mesure 31 du Ségur de la santé : "renforcer l’offre de soutien psychiatrique et psychologique de la population", à travers notamment "l’accès à des consultations de psychologues en ambulatoire" dans les structures d’exercice coordonné. Le ministère de la Santé prévoit donc de renforcer, via un dispositif de renforcement, la présence de psychologues dans les maisons et centres de santé pluriprofessionnels. Objectif : "améliorer la prise en charge de la santé mentale des Français" et "permettre la solvabilisation de consultations de psychologues pour la prise en charge d’états de souffrance psychique dans la cadre d’un parcours de soins coordonné par le médecin traitant". Un dispositif qui doit "permettre l’orientation par tout médecin traitant (qu’il soit médecin généraliste, pédiatre ou gériatre) [exerçant dans ou hors MSP ou CDS, NDLR] vers le psychologue pour des patients qui présentent des troubles psychiques légers à modérés", précise le cahier des charges, dont Concours pluripro a eu copie.

Ainsi, les personnes identifiées par leur médecin traitant pourront bénéficier de consultations prises en charge par un psychologue dans le cadre de ce dispositif porté par l’avenue Duquesne et piloté par les agences régionales de santé (ARS). "Il n’est pas fait mention de prescription médicale mais bien de l’adressage d’un patient, par son médecin généraliste qui en a évalué le besoin, à un psychologue", souligne Pascal Chauvet, infirmier libéral à Alnay (Charente-Maritime), trésorier d’AVECSanté et membre du groupe de travail – réunissant l’Assurance maladie, le ministère de la Santé, la fédération AVECSanté, les représentants des psychologues et des psychiatres ou encore le Collège de médecine générale – qui a planché ces derniers mois sur l’organisation de ce dispositif.

Ce dernier prévoit que la MSP ou le CDS puisse exiger que le médecin traitant exerçant en dehors de la structure et qui souhaite adresser un patient à un psychologue membre dans la structure, signe une convention, "pour s’assurer, notamment du respect des bonnes pratiques s’agissant de pertinence de l’adressage vers le psychologue".

 

Il n’est pas fait mention de prescription médicale mais bien de l’adressage d’un patient par son médecin qui en a évalué le besoin, à un psychologue
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