14 000 personnes vaccinées dans l’agglomération dijonnaise. Le score peut paraître faible dans un bassin de population comptant plus de 250 000 habitants, mais les professionnels de santé libéraux ont fait au mieux avec les doses qui leur étaient attribuées. Autour de la CPTS Centre 21, qui coordonnait la vaccination dans quatre centres répartis à Dijon et dans les environs et qui a essuyé les plâtres du début de la campagne vaccinale, ils étaient parvenus à mettre en place une organisation leur permettant d’en assurer presque autant chaque semaine, sous réserve de livraisons assurant des quantités suffisantes.

Une organisation qui n’a pas suffi. La nouvelle stratégie de grande échelle conçue autour de la création de vaccinodromes aura eu raison de ces centres : le 12 avril, la préfecture de la Côte d’Or a en effet demandé de les fermer dès ce 27 avril. À Dijon, c’est le Zénith qui a été choisi pour assurer les injections, avec un objectif de 30 000 vaccinations en mai. Il ouvrira dès le 28 avril.

Les CPTS désavouées ?

Une décision très mal reçue du côté des professionnels engagés, qui ne la comprennent pas. Même si l’annonce de la création du vaccinodrome, le 1er avril, les avait laissés perplexes, ils s’attendaient à ce que les différentes structures agissent en complémentarité pour vacciner un maximum de personnes. Mais les besoins de fonctionnement de la nouvelle super-structure ne laisseront sans doute que peu de doses pour ceux des autres centres…

La Fédération des communautés professionnelles territoriales de santé (FCPS) a réagi le 22 avril par un communiqué, regrettant notamment le manque de concertation avec les professionnels de santé et avec l’ARS. Elle dénonce une décision qui "met en danger la continuité de la vaccination, éloigne considérablement les lieux de vaccination de la population, et provoque surtout l’incompréhension et la démotivation des porteurs des centres de vaccination actuels". Elle aurait préféré que le Préfet s’appuie sur les équipes rôdées et organisées des centres existants.

Elle regrette également une attitude en désaccord avec la volonté affichée du gouvernement qui, dans le cadre de "Ma santé 2022", annonce compter sur les CPTS pour déployer les missions de santé publique dans les territoires, mais renie cette stratégie à un moment crucial.

À la demande de François Rebsamen, président de Dijon Métropole, l’un des quatre centres (celui de Saint-Apollinaire) continuera finalement de fonctionner.

[Avec egora.fr]

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