article publié dans Concours pluripro, mai 2021

Avec près de 86 000 habitants répartis sur 23 communes, la CPTS du pays d’Auray, dans le Morbihan, est la deuxième signataire, en Bretagne, de l’accord-cadre interprofessionnel (ACI). Si cette contractualisation a eu lieu en décembre dernier, la coopération entre soignants sur ce territoire remonte à plusieurs années. "Il y a d’abord eu la création d’une maison médicale de garde en 2004, ouverte la nuit et les week-ends, et qui fonctionne aujourd’hui grâce à 80 médecins", explique Tristan Maréchal, masseur-kinésithérapeute et président de la CPTS. Au tournant des années 2010, une désertification médicale apparaissant à Belle-Île, des soignants se fédèrent, sous la houlette du Dr Éric Henry, via la Fédération bretonne interprofessionnelle de santé : "Ils ont mis en place des actions autour de diverses thématiques : la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), la détresse psychosociale, mais aussi sur un projet très intéressant, RespiBreizh, qui permet aux patients porteurs de BPCO de bénéficier d’un programme de réhabilitation respiratoire associant éducation thérapeutique et ré-entraînement à l’effort à proximité de leur domicile", poursuit-il.

 

Accès aux soins et prévention

La dynamique d’une coopération entre professionnels était engagée. "En 2017, l’idée est lancée de créer une plateforme territoriale d’appui pour organiser les parcours de santé complexes. Mais elle ne verra pas le jour et sera remplacée par un dispositif d’appui à la coordination… Dès lors, nous sommes partis sur l’ambition d’une CPTS", poursuit Tristan Maréchal. Élus, établissements de soins,  professionnels libéraux, centres communaux d’action sociale et représentants de patients se regroupent alors dans un comité de pilotage. "Tout n’a pas été simple, il a fallu faire face à un haut niveau d’exigence administratif et au découragement de certains soignants rebutés face au temps que cela prenait." La crise du Covid a accéléré le processus car elle a fait entrer les libéraux à l’hôpital d’Auray, et ils ont monté, ensemble, le centre de vaccination, qui réalise aujourd’hui entre 1 500 et 1 800 injections par semaine.

 

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