Article publié dans Concours pluripro, janvier 2022

""Daniel Buchon
Pr Daniel Buchon

Le professeur de médecine générale Daniel Buchon a vu dans les CPTS une opportunité : "Je trouvais intéressant qu’on ait – nous, médecins de terrain, médecins de campagne, ceux qu’on dit en soins primaires – la possibilité d’influer sur le mode d’organisation de la santé sur le territoire. C’est une première." Avec d’autres professionnels libéraux, déjà engagés comme lui dans l’exercice pluriprofessionnel, il a donc sauté le pas de l’échelle populationnelle. Ensemble, ils constituent un comité de pilotage – l’effectif, réduit, est constitué des leaders de deux pôles de santé : celui d’Ussel et MilleSoins – et d’emblée prennent le parti de "faire une association avec les différents acteurs de santé du territoire". Il s’agit d’inclure dans la gouvernance non seulement les médecins libéraux, les autres professions libérales mais aussi les professionnels de santé salariés, les établissements médico-sociaux, l’hôpital, la médecine du travail, les usagers… Une "originalité", admet Daniel Buchon.

Du "lobbying" très actif

Au sein du comité de pilotage, tout le monde en est convaincu : on peut travailler ensemble. D’autant que "le coordinateur du pôle de santé d’Ussel, certes médecin libéral, travaille à mi-temps à l’hôpital. Et moi-même je suis médecin coordonnateur d’Ehpad". Reste à passer de l’idée à la réalisation, ce qui a pu se faire grâce à une coordinatrice, Nathalie Faucher. "Elle est actuellement coordinatrice sur MilleSoins. On l’a détachée pour aider à la constitution de la CPTS Haute-Corrèze Ventadour. Sans elle, je pense que ça aurait été difficile de réunir autant de monde." Nathalie Faucher et le Pr Buchon – en fin de carrière et donc disposant d’un peu plus de temps que ses confrères – prennent leur bâton de pèlerin. "On a essentiellement rencontré des groupes de professionnels de santé à Ussel, Bort-les-Orgues… Il y a eu du bouche-à-oreille, de la cooptation. Et puis on a pris tous les contacts possibles auprès des institutions, auprès des trois hôpitaux, des Ehpad, raconte-t-il. On a vraiment essayé de faire du "lobbying" très actif, de façon à constituer d’emblée l’association 1901. Ça a été remarquablement accueilli", se réjouit-il.

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