Les propositions des candidats (principalement à gauche) qui veulent limiter la liberté d’installation des médecins reçoivent un certain écho, tandis que l’idée défendue par Valérie Pécresse d’ajouter une quatrième année obligatoire en désert médical à l’internat de médecine générale a beaucoup fait parler. On ne peut pas en dire autant des propositions à propos des équipes coordonnées… Et pourtant, celles-ci existent. Valérie Pécresse précisait ainsi fin janvier dans les colonnes du Quotidien du médecin que sa fameuse année de médecine générale supplémentaire devait avoir lieu "en maison de santé". Le programme de Marine Le Pen propose, quant à lui, dans sa mesure 14, intitulée "Lancer un plan de soutien d’urgence pour la santé de 20 milliards d’euros", "d’agir contre les déserts médicaux grâce à des incitations financières fortes pour les soignants et augmenter le nombre de maisons de santé".

Plus à gauche, l’écologiste Yannick Jadot propose, dans la partie de son programme qui promet "d’en finir avec les déserts médicaux", de "favoriser le salariat de médecins dans les maisons de santé". Quant à l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon, qui avait en 2017 misé sur la création de centres de santé publics sur l’ensemble du territoire, il ne semble plus mettre cette solution en avant… Mais le flambeau a été repris par Fabien Roussel, du Parti communiste français (PCF), qui promet que "les centres de santé seront massivement développés" s’il est élu. Reste le sortant et favori des sondages, Emmanuel Macron, qui à l’heure où nous écrivons ces lignes, n’avait encore officialisé ni sa candidature ni son programme. Si l’on en croit ses déclarations passées, l’exercice coordonné devrait y figurer en bonne place. La question est désormais de savoir l’écho médiatique que trouveront toutes ces propositions.

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