article publié dans Concours pluripro, juin 2021

C’est Marielle Trabant, directrice du pôle Soins de premier recours à la Mutualité française Champagne-Ardenne, qui a eu l’idée de cette commission des droits des usagers. "Auparavant, j’étais en charge de la démocratie sanitaire au sein de l’ARS Grand Est, explique-t-elle. En arrivant à ce poste, j’ai réfléchi à tout ce que nous pouvions mettre en place au sein d’une structure dotée de 17 centres de santé." Sa proposition fait vite son chemin, avec la constitution d’un groupe projet fin 2020, comptant 11 professionnels – secteurs médical, dentaire, paramédical et administratif. Lancée le 12 janvier 2021 en compagnie de quatre représentants d’associations d’usagers, cette commission avait comme objectif "d’instaurer un dialogue entre les bénéficiaires du centre de santé et l’équipe soignante afin d’analyser ensemble les problématiques qui peuvent se poser, construire des réponses et adapter nos outils", résume-t-elle.

Le travail du centre s’organise autour de différentes briques avec, en premier lieu, une volonté de recueillir la parole de l’usager. Une page web, une adresse mail et une boîte à idées dématérialisée ont ainsi été créées. La deuxième brique repose sur la coconstruction car "la place du patient en situation de handicap est importante, précise Marielle Trabant. Nous avons donc analysé toutes les étapes du parcours d’une personne handicapée, via un patient-traceur, de la prise de rendez-vous à son retour à domicile, et nous en avons tiré des enseignements". Troisième axe de travail : définir collectivement les réponses à apporter au regard des observations des patients. Enfin, c’est aussi l’occasion de mettre à contribution les représentants des usagers dans l’organisation du centre de santé.

Témoignage

"Le centre de santé a un impact positif sur l’organisation des soins"

Dr Fabrice Lévèque, médecin généraliste et médecin coordinateur des centres de santé polyvalents

"Lorsqu’on m’a demandé de participer à la commission des droits des usagers, je me suis engagé de manière un peu interrogative, car je n’en avais jamais entendu parler. Mais, après une première réunion, j’ai vu l’impact positif que cela pouvait avoir sur l’organisation de notre offre de soins. Il est important d’avoir un retour des patients, notamment dans le champ du handicap, mais aussi de mettre à l’épreuve nos pratiques, qui peuvent devenir routinières."

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