La permanence s’invite au foyer Siqueiros, non rénové, qui compte le plus d’hommes de 65 ans et plus. De façon hebdomadaire (puis bimensuelle), deux IDE - au départ Hada Soumare et Yassine Ennomany) accueillent pendant 2 heures, un par un, les résidents qui se présentent, qu’ils soient officiels ou officieux (sur-occupants). Autour d’un questionnaire, ils explorent son historique de vie et médical. Ils lui proposent de se peser, de prendre sa tension, de se voire remettre un kit de dépistage du cancer colorectal.
Il ne s’agit pas ici de “créer des lieux de soins alternatifs, mais de faciliter l’accès aux droits et aux parcours de soins des résidents en levant les freins”, avertit l’infirmière. Des freins qu’elle a mis en évidence dans son mémoire : ils sont liés à des représentations sur les pathologies (le cancer est ainsi vu par certains comme une “maladie de blancs”), au parcours de dépistage (barrière de la langue, peur du jugement, fatalisme, etc.)