Une sage-femme ne peut partager ses locaux qu'avec des professions de santé réglementées. Une sage-femme peut donc partager ses locaux avec les professionnels médicaux et paramédicaux reconnus par le code de la santé publique ainsi qu'avec les ostéopathes, les psychothérapeutes et les psychologues (revue Contact Sages-femmes n° 64, p. 30-31). Sont donc exclus les non-professionnels de santé et toutes les autres professions non réglementées telles que les naturopathes, sophrologues, réflexologues… Cette règle vise à garantir l'indépendance de la profession et le respect des règles déontologiques. En effet, les professions de santé réglementées partagent des valeurs professionnelles et déontologiques communes auxquelles ne sont pas soumises les professions non réglementées.
De plus, la profession de sage-femme ne peut être exercée comme un commerce. Or, les praticiens non réglementés exercent une activité commerciale. L'activité professionnelle d'une sage-femme au côté d'un autre praticien ayant une vocation commerciale peut ainsi porter à confusion dans l'esprit des patients quant aux qualifications professionnelles de chacun d'eux. Rappelons également qu'il est interdit à une sage-femme de donner des consultations dans des locaux commerciaux, sauf dérogation accordée par le conseil départemental de l'Ordre, ainsi que dans tout local où sont mis en vente des médicaments, des produits ou des appareils que cette sage-femme prescrit ou utilise et dans les dépendances desdits locaux (article R.4127-321 du code de la santé publique). En outre, toutes les dispositions doivent été prises pour protéger les informations relatives aux patientes détenues par la sage-femme dans le cadre de son exercice professionnel. Cette dernière doit en effet veiller à la protection et à la confidentialité des données de ses patientes. Sous ces réserves, une sage-femme libérale peut ainsi partager son local professionnel, notamment la salle d'attente. En toute hypothèse, ce partage ne devra pas remettre en cause l'indépendance professionnelle de la sagefemme, qui doit disposer de sa propre patientèle.