Cas pratique : à la suite d'un accident cardiovasculaire, le patient hospitalisé bénéficie d'une réadaptation de phase I à l'hôpital. De retour chez lui, et pour éviter la survenue d'un nouveau problème cardiaque – ou en prévention pour les patients identifiés à risque –, il peut bénéficier de séances de réadaptation de phase II au sein de la maison de santé. "Les patients peuvent être inclus dans l'expérimentation par les médecins hospitaliers, les cardiologues ou les généralistes libéraux", explique Raphaël Leroux. Un adressage qui rencontre encore quelques freins tant il implique des changements de pratique. "Pour faciliter l'orientation, nous avons mis en place un repérage des patients éligibles par le biais de notre système d'information partagé, qui envoie des rappels aux praticiens", souligne-t-il.
Et certains patients sont plus difficiles à convaincre que d'autres. De fait, après un entretien avec le médecin, ils peuvent rencontrer une infirmière en pratique avancée (IPA).
Au sein de la MSP, le programme est organisé autour d'une séance de reconditionnement physique, d'une séance de réadaptation respiratoire et de l'éducation thérapeutique du patient (ETP), soit deux heures trente par jour, en groupe de cinq personnes environ, en moyenne trois fois par semaine. "C'est aussi pour favoriser leur adhésion que nous regroupons les séances sur la même journée, afin de réduire les déplacements", précise le kiné. À l'issue du programme, dix séances d'activité physique adaptée (APA) leur sont également proposées, pour la phase III.
Entre décembre 2021 et juillet 2022, une soixantaine de patients ont été pris en charge au sein de la maison de santé.