Jamais il n’y avait eu autant de déclarations de la part des médecins. Et pourtant, pour Jean-Jacques Avrane, le délégué chargé de l’Observatoire sur la sécurité des médecins, il s’agit d’un chiffre largement sous-estimé. "Beaucoup d’agresseurs sont en fait des patients, et en tant que médecins, nous sommes ici pour les soigner et donc beaucoup d’entre nous hésitent à les signaler", a-t-il indiqué.
Les médecins généralistes sont les plus touchés par le phénomène, ils sont 71 % à avoir déclaré un incident alors qu’ils ne représentent que 43 % de la population totale des médecins. Viennent ensuite les psychiatres, qui sont exposés à bien plus de risques, puis les cardiologues et les gynécologues/obstétriciens. "Il peut être difficile d’avoir accès à ces deux spécialités, ce qui peut rendre les patients agressifs, mais ce n’est qu’une hypothèse, précise Jean-Jacques Avrane. Quelle que soit la spécialité, les agressions augmentent."